7 de maio de 2018

LACAN QUOTIDIEN n° 774 – Le Forum de Barcelone et les orientations du 4e plan Autisme, par E. Laurent – Une évidence d’avance, par P. Pernot – L’éveil du printemps, pièce comique ou tragique ?, par Ch. Page



Le Forum de Barcelone et les orientations
du 4e plan Autisme, 
par Éric Laurent


Le Forum international de Barcelone « Autisme et politique » du 7 avril a immédiatement suivi le dévoilement en France du 4e plan Autisme, les 5 et 6, par le Premier ministre Édouard Philippe et la secrétaire d’État aux personnes handicapées, Sophie Cluzel. Le président de la République et sa femme – spécialement intéressée par les questions que pose l’accueil des personnes avec autisme – ont fait une visite très médiatisée à l’un des nouveaux centres de diagnostics hospitaliers précoces.

La France compterait environ 700 000 enfants autistes, soit une prévalence de 1 % de la population, selon les derniers rapports de la Cour des comptes ou de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS). Le plan a révélé une tendance de la recherche à inclure maintenant les « troubles du spectre autistique » (TSA) dans les « troubles du neurodéveloppement » (TND), catégorie plus générale qui engloberait 5 % de la population. Il y a donc ceux qui s’inquiètent de cette extension : « Aujourd’hui, comment ne pas être perplexe devant cette maladie multiforme qui renvoie à une symptomatologie bien large, allant de manifestations passagères à d’autres très lourdes et sans guérison aucune ? » (1) Il y a aussi ceux qui font apparaître l’élargissement du problème comme une solution : « C’est certes hétérogène, mais cela s’inscrit dans un groupe de maladies dites neuro- développementales qui représentent, elles, un ensemble de manifestations très larges, allant de la dyslexie à des retards profonds. » (2) Plus besoin d’une unité de description ou de destin. Pour ces experts, classer « TND » suffit. 

 
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Une évidence d’avance, 
par Pascal Pernot

Le puritanisme du début du XXe siècle fut choqué par l’annonce freudienne des  restes irréductibles de jouissance, le surmoi la faisant flamber à la hauteur de sa férocité. Puis, au milieu du siècle, la psychologie du moi se sentit disloquée par la suprématie du signifiant qui darde, vise le réel et par le fracassant effet sujet. Quant à la fin du siècle, elle trouva inouï de dissonance le tout le monde est délirant de Lacan. Chaque fois, le contemporain suffoque de ce que l’époque suivante considère comme son évidence.
 








L’Éveil du printemps, pièce comique 
ou tragique ?,
par Christiane Page

La pièce de Wedekind, L’Éveil du printemps, suscite toujours des interrogations, parfois des débats : est-elle comique ou tragique ? Clément Hervieu-Léger la met en scène actuellement à la Comédie française et souligne que, « non sans humour », l’auteur  l’a sous-titrée « Tragédie enfantine ». Wedekind y aborde les thèmes cruciaux qui surgissent à l’adolescence. Il met en lumière la condition humaine tragique, mais afrme que sa pièce est imprégnée d’humour et de comique. En témoignent les extraits de ses textes choisis par François Regnault qui attestent ce que Lacan avance dans le Séminaire X : « le drame humain n’est pas tragédie, mais comédie » 

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